Opposition - Toujours pas de projet concret

A l’issue du meeting politique organisé par le groupement dénommé Union sacrée pour la patrie, le 23 avril à Libreville, la réaction des autorités ne s’est pas faite attendre. « Nous avons une élection présidentielle dans quatre mois, s’ils ne sont pas prêts à aller aux élections, qu’ils disent aux Gabonais qu’ils n’ont aucun projet. Le constat, finalement, c’est que cette opposition en déshérence n’a aucun projet alternatif à proposer », a répondu Alain-Claude Bilie By Nze, Ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, aux opposants qui ont demandé au président Ali Bongo de renoncer à sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Il a continué : « Le président Ali Bongo est président, il est candidat à sa succession, il a été investi par son parti. Nous ne voyons pas en quoi quelqu’un qui n’est pas membre de ce parti, peut décider qu’Ali Bongo ne pourra pas être candidat ».

Les mêmes opposants qui se sont réunis en fin de semaine ont aussi demandé au président de démissionner de son poste. Les autorités ne comprennent pas cette attitude, même si les opposants qui soutiennent, de fait, l’ancien président de l’Assemblée Nationale Guy Nzouba Ndama ainsi que quelques associations indépendantes avaient été autorisées à se réunir librement, le samedi 23 avril dernier.

« Nous constatons, pour le regretter, que nous avons une opposition qui est plus dans la blague. Ils passent leur temps à singer ce qui se fait ailleurs », a soutenu le porte-parole du gouvernement. A la demande de démission du président, Alain-Claude Bilie By Nze a été sans équivoque : « La Constitution gabonaise indique que le mandat du président court jusqu’au 16 octobre prochain, puisque c’est le 16 octobre 2009 qu’il avait prêté serment. Jusqu’au terme de ce mandat, il est président de la République. Et ce n’est pas une opposition qui pourrait faire en sorte qu’Ali Bongo ne soit plus président ».