/image%2F1961603%2F20160314%2Fob_a69b61_logo-copie.jpg){kind=logo}
PDG - un dissident de plus ne vaut pas 1000 militants
Chaque démission d’un cadre du Parti démocratique gabonais est un petit évènement pour ceux se réjouissent d’un potentiel affaiblissement du président et candidat Ali Bongo Ondimba. Loin s’en faut. La formation au pouvoir depuis 40 ans n’avait certes pas connu pareille défection dans son histoire, mais c’est une évolution logique dans une vie de parti. L’histoire a toujours montré que la chance d’un dissident dans une élection présidentielle reste faible.
Le problème des opposants qui se lancent dans la course à la présidentielle au Gabon, c’est qu’ils sont tous issus du parti PDG. Soif de pouvoir, frustration liée à la fin de certains privilèges, soudaine ambition… aucun n’est venu avec un vrai projet de société mais tous semblent animés de la volonté d’enlever le président Ali Bongo Ondimba du pouvoir. Par la voie des urnes, cela parait très difficile, d’où ces tentatives désespérer de le disqualifier. Dans une élection présidentielle à un tour, la pléthore de candidature contre le président sortant n’inquiète pas ce dernier. Ironie de l’histoire, ces aspirants présidents ont des égos trop surdimensionnés pour s’effacer au profit d’un candidat unique de l’opposition. Si une telle union est impossible, c’est parce que cette opposition n’a jamais été organisée et n’a pas de réelle base politique. C’est juste quelques personnalités qui ont décidé un jour d’être critiques envers le pouvoir qui les avait grassement nourries.
L’exception Banda
Un cadre du PDG a quitté le parti pour être une force de proposition à la disposition de tous. Alfred Nguia Banda n’a pas pris ses distances complètement, puisqu’il dit être ouvert à toutes les propositions sans exception, y compris le PDG. Une affirmation à prendre avec des pincettes puisque l’homme a présenté son projet de société et son projet de Constitution devant des personnalités devenues des opposants. Difficile de cerner la motivation de cet ancien directeur général de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers qui veut changer le Gabon sans prendre la responsabilité du pouvoir. « Puisque je ne suis pas candidat, nos idées doivent être prises en compte, a-t-il déclaré. Nous soutiendrons un acteur politique, quelle que soit son obédience mais qui prendra en compte nos idées !».
Alfred Nguia Banda a sans doute compris que de nombreux candidats déclarés n’ont même pas de projet de société et il veut leur vendre le sien. Cela vaudrait sans doute quelques places de ministres si jamais le candidat soutenu gagnait. C’est d’ailleurs dans cette optique que l’homme n’écarte pas l’hypothèse d’une alliance avec le PDG. Son parti le Rassemblement républicain et socialiste n’a aucun poids politique ni de militants de base. Il a juste des idées à vendre. Le parti au pouvoir n’a pas besoin d’une constellation de dissidents à ses côtés. Tout dépendra du choix politique du président Ali Bongo Ondimba, s’il veut se montrer ouvert et rassembleur alors qu’il a toujours une base de cadres et de militants fidèles et engagés.
/image%2F1961603%2F20160428%2Fob_2ed62d_libreville.jpg)
/image%2F1961603%2F20160425%2Fob_7d9cd8_us.jpg)
/image%2F1961603%2F20160425%2Fob_7e7714_mathieu-mboumba-nziengui-1-364x245.jpg)
/image%2F1961603%2F20160425%2Fob_d5a7b0_union-patrie.jpg)
